Différences entre PAC et AFF
Pour devenir parachutiste, il faut passer par une formation théorique et pratique : AFF ou PAC.
Formation PAC ou AFF ?
Souvent, on fait l’amalgame entre l’AFF et la PAC car la finalité est de mettre les élèves parachutistes le plus rapidement possible en autonomie en chute libre.
En Belgique, on utilise souvent le terme PAC (francophone) alors que seule la méthode AFF est reconnue. Les deux méthodes diffèrent en plusieurs points:
Origine des formations
L’AFF (Accelerated FreeFall) est une méthode qui a été développée dans les années 80 pour permettre aux élèves de progresser directement en chute libre.
La méthode AFF est une formation reconnue partout dans le monde.
La méthode PAC (Progression Accompagnée en Chute) est une formation française dérivée de l’AFF. La fédération française est très impliquée dans le sport (il suffit de voir le palmarès de la France aux compétitions internationales) et a remodelé le programme AFF pour en faire la PAC.
La notion d’échec
La méthode AFF est basée sur des niveaux avec des objectifs à atteindre. Les élèves doivent réussir les exercices du niveau N pour passer au niveau N+1.
Il arrive souvent que les objectifs ne soient pas atteints (surtout quand on espace trop les sauts dans le temps) et l’élève doit recommencer son niveau.
La méthode PAC a supprimé cet notion d’échec en partant du principe que chaque saut est profitable à l’élève et lui apporte une expérience importante : « il n’y a pas de mauvais saut ! »
Le nombre de sauts
L’AFF est proposée sur 7 niveaux qui peuvent être réussis en 7 sauts. Les 3 premiers niveaux sont encadrés par 2 moniteurs et les 4 niveaux supérieurs par un seul.
La PAC est prévue sur 6 sauts. Seul le premier saut est encadré par deux moniteurs. Les suivants par un seul.
Les exercices en chute
Le programme de l’AFF est rigide. Des exercices sont imposés à chaque niveau et tous les élèves sont logés à la même enseigne.
Le moniteur PAC est responsable de la progression de son élève et est libre d’adapter son programme en fonction de son évolution.
Les moniteurs
En PAC, on essaie tant que faire que se peut que l’élève soit suivi par le même moniteur tout au long de sa progression, ce qui permet de créer une relation de confiance.
En AFF, étant donné que le programme et les exercices sont définis, il n’est pas nécessaire que les moniteurs suivent le même élève.
En conclusion
La méthode AFF a fait ses preuves depuis de longues années mais n’a jamais vraiment été remise en question. La PAC est une méthode intelligente qui permet de se concentrer sur la technique de vol et la mise en confiance de l’élève. Elle permet de s’affranchir du stress rapidement en ‘jouant’ en l’air plutôt qu’en imposant des exercices stricts.
D’un point de vue pécuniaire, la méthode AFF revient souvent plus chère à l’élève car il faut prendre en compte plus de prestations de moniteurs (10 au lieu de 7 en PAC), sans compter qu’un rejump (quand l’élève doit recommencer un niveau AFF) coûte cher et n’est pas prévu dans le budget initial.
NB: Cet article n’implique que son auteur. Il y a de par le monde une multitude de moniteurs AFF qui dénigrent la PAC sans en connaître les fondements. J’ai, à ce jour, une expérience de plus de 1300 sauts avec des élèves avec une proportion équitable d’AFF en Belgique et de PAC en France.